Sète : rebondissement dans l'affaire du meurtre sanglant de Patrick Isoird

22 août 2018 à 7h48 par Loris Galofaro

L'ADN retrouvé sur un mégot de cigarette fait entrer dans le dossier un nouveau suspect, connu de la justice pour trafic de stupéfiants et séquestration. L'enquête sur l'assassinat de Patrick Isoird est totalement relancée.

RTS
Patrick Isoird, assassiné à Sète en 2014.
Crédit : DR

Un nouveau suspect

Au mois de juillet 2014, l'effroi autour du bassin de Thau. Le corps ligoté et totalement brûlé de Patrick Isoird avait été retrouvée dans une grotte à Sète, à hauteur du Mont Saint-Clair.

Deux années plus tard, en 2016, deux suspects avaient été arrêtés. Rémi Chesne, 49 ans, est soupçonné d'avoir tué l'agent hospitalier, amant de sa femme. Cette dernière avait été retrouvée pendue le lendemain de l'adultère. Toujours en détention provisoire, l'homme nie toujours les faits et demande même une libération immédiate. L'autre suspect est une femme, Audrey Louvet, qui estime avoir été manipulée par Rémi Chesne pour amener la victime dans la grotte.

L'ADN pourrait disculper Rémi Chesne

Mais voilà, un petit bout de cigarette découvert sur les lieux du crime pourrait changer la donne. Son ADN ne correspond ni à Audrey Louvet, ni à Rémi Chesne mais à un troisième individu originaire de la région lyonnaise connu de la justice pour trafic de drogue et séquestration.
"Rémi Chesne a toujours été le coupable idéal, la piste crapuleuse n'a jamais été exploitée (...) et puis il y a ce petit mégot" se réjouit l'un des avocats de la défense, maître Abratkiewicz.

L'enquête devrait donc rouvrir dans les jours qui arrivent. Notez que la demande de libération de Rémi Chesne a été refusée par la justice. Sa détention est même prolongée de six mois.