Sète : ce que respirent les habitants

19 août 2019 à 9h00 par Loïc Tournier

L'association France Nature Environnement a effectué 317 mesures réparties sur 21 jours, de la qualité de l'air au port de Sète. Les résultats ne sont pas beaux à voir.

Le port de Sète prévoit le débarquement de 200 000 passagers par an en 2021.

Crédit : Port de Sète

Paquebots de croisière, ferries, bateaux de commerce envahissent le port de Sète. En été, les passages de ces géants des mers se multiplient. Environ 180 000 passagers issus de ferries et de paquebots passent par Sète en 1 an. Conséquence, des pics de pollutions sont enregistrés dans l'air. C'est le constat fait par l'association France Nature Environnement. Cette dernière a réalisé des mesures de la qualité de l'air lors du départ d'un ferry au port de Sète. Lorsqu'il est à quai, un paquebot pollue comme un million de voitures. Si ces mesures ne sont pas officielles, elles donnent une indication. Charlotte Lepitre, responsable santé pour France Nature environnement, précise les résultats obtenus. 


Mesures effectuées


Quelles solutions ? 


Comment faire alors pour réduire le nombre de particules fines dans l'air (jusqu'à 100 fois plus élevé quand le trafic maritime est actif) ? France Nature environnement souhaite la mise en place d'une zone ECA (Emission Control Area) en Méditerranée, l'une des mers les plus polluée d'Europe. Les explications de Charlotte Lepitre.


Zone ECA


Le 1er janvier 2020, les navires devront utiliser un carburant qui n'émet pas plus de 0,5% de soufre contre 1,5% aujourd'hui. Un taux qui reste tout de même 50 fois supérieur au diesel d'une voiture, qui rejette 0,01% de soufre. En juin dernier, la ville de Cannes a imposé aux paquebots de limiter la teneur en soufre de leur carburant à 0,1%. Dans le cas contraire, ils ne pourront pas débarquer leurs passagers dans le port. À Marseille, le port a mis en place l'électrification de certains navires à quai. Mais toute cette pollution issue des navires vient s'ajouter à celle habituelle. Conséquence, des problèmes de respiration peuvent apparaître à long terme. Les particules ultras-fines vont, elles aller profondément dans l'organisme et peuvent provoquer des problèmes cardiovasculaires.