Près d’Avignon. Six personnes en situation de handicap relèvent le défi du parachutisme 

Du stage étudiant à une passion partagée

À la tête de l’association Handi’Skydive, créée en 2018, Maxime Granier, qui vit avec une paralysie cérébrale, n’en est pas à son premier saut… ni à son premier défi. « À la base, j’ai monté l’association dans le cadre d’un stage. Mais le projet m’a tellement plu que je n’ai jamais arrêté », explique-t-il. Depuis, il a permis à 135 personnes de découvrir les sensations de la chute libre, que ce soit lors de journées découverte ou d’entraînements plus poussés comme ceux organisés cette semaine.

Les participants de ces deux journées ne sont pas novices : ils sont déjà membres de l’association et ont souvent plusieurs sauts à leur actif. Certains vivent avec une paralysie cérébrale, d’autres sont paraplégiques, tétraplégiques ou amputés. « C’est important de montrer que même avec un handicap important, on peut faire du sport, se dépasser et partager ces expériences fortes », insiste Maxime.

Deux jours entre sport, inclusion et convivialité

L’événement, organisé avec la Fédération Française de Parachutisme, mêle sauts en tandem, accompagnement personnalisé, animations handisport et même tournage vidéo souvenir. L’idée ? Briser les barrières et favoriser l’inclusion en réunissant handiflyers et parachutistes confirmés dans une ambiance conviviale.

Sur place, Maxime, six fois champion de France de Handifly partage ses conseils et son expérience. « On est là pour s’entraider, analyser les vols, et progresser ensemble », confie-t-il.

STEPtember : marcher, courir… ou sauter pour la recherche

Ces journées s’inscrivent dans la dynamique de STEPtember 2025, un défi solidaire organisé par la Fondation Paralysie Cérébrale. Du 12 au 30 septembre, des milliers de participants sont invités à comptabiliser leurs pas – ou toute autre activité physique – pour lever des fonds au profit de la recherche.

« Vous pouvez vous inscrire sur steptember.fr, vos pas seront comptabilisés et convertis en dons par nos partenaires. Et chacun peut aussi faire des donations », rappelle Maxime, coach de l’événement cette année. L’argent récolté financera notamment le programme ENSEMBLE, qui vise à détecter la paralysie cérébrale dès les premiers mois de vie grâce à l’intelligence artificielle et à l’imagerie médicale.

Et après ?

Maxime ne compte pas s’arrêter là. Déjà investi dans l’organisation de journées en soufflerie – simulateur de chute libre – il prévoit de nouveaux rendez-vous en 2026, à Pujaut et ailleurs en France. Toujours avec la même ambition : ouvrir le ciel à tous, sans distinction.