Immobilier : un frémissement de reprise dans le Sud après deux ans de repli

Une reprise timide mais réelle

 

Les volumes de transactions connaissent une légère progression dans les quatre départements, avec +2,5 % en moyenne à fin juin 2025.

L’Hérault affiche la meilleure dynamique avec +3,8 %, portée par les ventes d’appartements neufs (+33 %), tandis que les Pyrénées-Orientales enregistrent un petit +1 %. L’Aude reste quasi stable (-0,9 %) et l’Aveyron recule légèrement (-4,4 %), après un recul important l’an dernier.

Au total, près de 48 000 transactions ont été réalisées dans les quatre départements sur un an.

 

Des prix globalement stables avec des disparités locales

 

Les prix restent globalement stables. Les maisons anciennes voient leurs prix légèrement progresser : +1 % dans l’Hérault, +1 % dans les Pyrénées-Orientales, +2,1 % dans l’Aude et +3,5 % en Aveyron.

Les appartements anciens affichent un léger recul, notamment dans les principales villes (-0,9 % dans l’Hérault, -2,3 % en Aveyron), à l’exception de Carcassonne et Narbonne où les prix continuent de croître légèrement (+2 à +3 %).

Les zones littorales restent très prisées, notamment autour du bassin de Thau ou sur la côte catalane, alors que les zones rurales sont moins attractives et connaissent des prix plus bas.

 

Le neuf peine, la rénovation énergétique tire le marché

 

Si le neuf montre quelques signes de redémarrage — avec une forte progression des ventes d’appartements neufs dans l’Aude (+162 %) —, le secteur reste fragile. Les coûts de construction élevés, la raréfaction des permis et la réduction des aides freinent la relance.

En revanche, la rénovation énergétique et la valorisation des logements “verts” séduisent de plus en plus, influençant la demande et la valorisation des biens anciens.

 

Primo-accédants : des difficultés persistantes

 

Malgré la stabilisation des taux de crédit et la prolongation du Prêt à Taux Zéro (PTZ), l’accès à la propriété reste compliqué pour les primo-accédants. Les conditions d’octroi des crédits — taux d’endettement plafonné, durée limitée et apport personnel plus élevé — freinent les projets, obligeant de nombreux jeunes ménages à reporter leur achat ou à revoir leurs ambitions à la baisse.

 

Un frémissement plus qu’une reprise

 

Pour l’heure, le marché immobilier du Midi connaît un léger rebond : les transactions reprennent, les prix se stabilisent, mais le marché du neuf reste fragile et l’accès au crédit reste complexe pour les primo-accédants.

Une légère reprise se dessine, mais le secteur reste prudent, attendant des conditions plus favorables pour enclencher une véritable reprise.