Occitanie : cette entreprise mise sur les coquillages pour aider les femmes allaitantes

Derrière Babig, une jeune entreprise née il y a trois ans, on trouve Alexandre Giora. Ingénieur agronome et entrepreneur Toulousain, il s’est lancé dans une aventure aussi simple qu’originale : utiliser de véritables coquillages pour soulager les douleurs liées à l’allaitement. Une idée simple , naturelle et pleine de sens, née d’une expérience très personnelle.

Allaitement
Crédit : Photo d'illustration Pixabay

Une difficulté souvent sous-estimée

 

« Je ne me doutais pas à quel point l’allaitement pouvait être douloureux », confie Alexandre Giora. Comme beaucoup de jeunes parents, sa compagne a été confrontée aux difficultés des premiers jours : irritations, crevasses, douleurs intenses, parfois même des infections. Des problèmes fréquents qui peuvent transformer l’allaitement en véritable épreuve… au point que certaines femmes finissent par y renoncer.

Or ces débuts sont essentiels, à la fois pour la relation mère-enfant et pour la santé du bébé. « Les premiers jours sont clés, surtout pour un premier enfant. les femmes expérimentent quelque chose de totalement nouveau », explique-t-il.

 

Du silicone… au coquillage

 

Jusqu’ici, la solution la plus répandue reste les coquilles d’allaitement en silicone, vendues en pharmacie. Leur rôle : protéger mécaniquement le mamelon entre les tétées pour éviter les frottements. Efficace, certes, mais peu glamour.

Depuis quelques années, une alternative naturelle refait surface : le coquillage d’allaitement. Un vrai coquillage, en nacre, poli à la main. « Il remplace le plastique par un matériau doux, frais, naturel », résume Alexandre Giora.

Le principe est simple : posé sur le mamelon entre les tétées, le coquillage protège la peau, tandis que quelques gouttes de lait maternel restent au contact de la peau. Or le lait est naturellement cicatrisant. Résultat : un véritable pansement naturel.

 

Un objet utile… et joli

 

Le coquillage utilisé est une patelle, aussi appelée “chapeau chinois”, bien connue sur les rochers du littoral. Poli avec soin, il devient un objet aussi esthétique qu’efficace.

« Contrairement au silicone, le coquillage ne finit pas à la poubelle. Beaucoup de mamans le gardent comme un souvenir de leur allaitement, posé sur une étagère. Ça devient presque un bijou », sourit l’entrepreneur. Un détail qui compte aussi lorsqu’il faut allaiter en public : sortir un coquillage paraît souvent plus naturel qu’un dispositif médical.

 

Une pratique ancienne remise au goût du jour

 

L’usage des coquillages pour l’allaitement ne date pas d’hier. S’il est difficile d’en retracer précisément l’origine, cette pratique était déjà connue dans les pays scandinaves et s’est diffusée en Europe et en France il y a seulement une dizaine d’années. 

Avant de se lancer, Alexandre Giora a voulu s’assurer que le besoin était réel. Il a interrogé près de 6 000 sages-femmes. Verdict : 93% d’avis favorables. « C’était un signal très fort », explique-t-il.

 

Des retours sans appel

 

Depuis le lancement de Babig, les retours des utilisatrices sont nombreux… et enthousiastes selon son créateur. « Certaines m’écrivent : “Vous avez sauvé mon allaitement”. D’autres utilisent encore les coquillages pour leur deuxième enfant », raconte Alexandre.

Le secret ? Une solution extrêmement simple. « C’est low-tech, mais ça fonctionne. Une protection mécanique suffit souvent. Et si besoin, on peut l’associer à des crèmes ou des pommades. »

 

Une fabrication artisanale et responsable

 

Les coquillages sont proposés du XS au XXXL, afin de s’adapter à toutes les morphologies. Ils sont soigneusement triés, polis à la main et vendus par paire.

Au départ, les coquillages provenaient des côtes françaises, mais les grandes tailles y sont rares. Aujourd’hui, Babig s’appuie aussi sur une filière dans le Pacifique, où les patelles sont consommées dans les restaurants. Les coquilles, destinées à être jetées, sont récupérées, lavées sur place puis envoyées en France pour le polissage final.

« Chaque coquillage est unique. C’est la nature qui l’a fabriqué », souligne Alexandre. Une démarche cohérente avec sa volonté de limiter le plastique et l’impact environnemental dans un secteur de la maternité souvent très industrialisé.

 

Où les trouver ?

 

Les coquillages d’allaitement Babig sont disponibles sur le site internet de la marque, avec une livraison possible partout en France. Ils sont également proposés dans certaines pharmacies et boutiques de puériculture partenaires.

Côté prix, il faut compter entre 16,90 € et 35 € la paire, selon la taille (et davantage pour du sur-mesure).

Publié : 9h30 par
Corentin Aubry - Journaliste

Journaliste et chroniqueur pour RTS FM, possède une solide expérience dans les domaines des sorties, de la nature et de l'environnement. Issu de l’univers de la communication et de la radio, il a développé une expertise en animation d’émissions, réalisation de podcasts, interviews et reportages. Ancien chargé de communication, il a travaillé pour des médias tels que Grand Sud FM et RCF avant de devenir consultant indépendant. Son parcours est enrichi par une formation en communication et technologies de l'information, ainsi qu'en techniques de réalisation radio. Secteurs préviligiés : Sortie, Nature, Environnement, Culture, Social, Divertissement