MethoDrone Montpellier : nettoyer sans monter sur les toits, un concept innovant alliant écologie et sécurité

Un concept venu du Grand Ouest

MethoDrone est une franchise née à Brest il y a deux ans, fondée par un ancien plongeur de l’armée. L’innovation repose sur l’utilisation de drones pour pulvériser des produits nettoyants biodégradables sur les surfaces à entretenir, tout en supprimant le besoin d’échafaudages ou de nacelles. « Le concept existe depuis trois ou quatre ans, mais dans le Sud, il reste encore peu répandu », précise Mathieu Guldner.

Toitures, façades, panneaux solaires : une large palette d'applications

L’entreprise intervient aussi bien chez les particuliers que sur des monuments historiques tels que des églises ou des abbayes. Le drone, couplé à une pompe à eau et une pression maîtrisée (environ 10 bars), permet de nettoyer efficacement sans risque d’endommager les toitures ni d’introduire de l’eau sous les tuiles. « À titre de comparaison, une forte pluie atteint 15 bars », rassure Guldner.

Concernant les panneaux solaires, le nettoyage s’effectue par robot ou à la perche, et non par drone. « Pour préserver la garantie des panneaux, nous utilisons uniquement de l’eau osmosée, sans aucun produit chimique », ajoute-t-il. Ce nettoyage, souvent amorti par l’augmentation de la production électrique, est particulièrement pertinent pour les propriétaires d’installations individuelles.

Écologique, économique et sécurisé

Les atouts de cette méthode sont nombreux : pas de montage d’échafaudage, pas de nacelle à louer, pas de risque humain ni de dommage structurel. L’intervention est quatre fois plus rapide qu’un nettoyage classique, avec un tarif souvent plus attractif. Côté environnement, les produits pulvérisés sont biodégradables à 98 % voire 100 %, et exempts de chlore ou d’acide. « Ce sont les mêmes molécules que dans vos shampoings », souligne Guldner. Pour lui, il ne s’agit pas seulement d’un argument marketing : « J’ai des enfants en bas âge. Je veux préserver la planète, et ça commence par arrêter de balancer de la javel sur nos façades. »

Une formation exigeante pour un métier technique

Piloter un drone de pulvérisation n’a rien à voir avec un drone de loisir. « On vole à moins de deux mètres des toitures, avec des obstacles partout » explique Guldner. Pour cela, il a obtenu le Certificat Théorique de Télépilote (CATS), suivi d’une semaine de formation technique à Brest, comprenant la manipulation des drones et la fabrication des produits, tous conçus en France.

Une prestation rapide et compétitive

En pratique, une intervention sur une maison de plain-pied de 100 m² prend environ trois heures, installation du matériel comprise. Le coût ? Environ 1 200 € TTC pour 152 m² de toiture et 126 m² de façade. « Le produit reste actif dix mois. Et si besoin, on repasse gratuitement : on assure un vrai service après-vente » conclut Mathieu Guldner.