Transport et inflation : pourquoi les dépenses des Français continuent d’augmenter ?

Les ménages contraints de dépenser plus

Les Français consacrent 13 % de leur budget aux transports, soit un total de 191,8 milliards d’euros en 2023 (hors assurance). Cette dépense se répartit principalement entre :

• 30 % pour le carburant, un poste qui reste sensible aux fluctuations des prix.
• 29 % pour l’achat de véhicules, en hausse face à l’augmentation des coûts de production.
• 21 % pour l’entretien et les réparations, impactés par la flambée des prix des pièces détachées.
• 10 % pour les transports terrestres collectifs, dont les tarifs augmentent.
• 2 % pour le transport aérien.

Dans le détail, les dépenses des ménages en transport individuel, qui représentent 76 % des dépenses totales en transport, ont progressé de 6 % en 2023. L’achat de véhicules a bondi à 40,8 milliards d’euros, après une année 2022 plus morose, tandis que l’entretien et la réparation ont atteint 58,3 milliards d’euros.

Carburant et taxes : un poids toujours plus lourd

Si les prix à la pompe ont connu des variations au cours de l’année, la facture globale pour les ménages demeure élevée. En 2023, les dépenses en carburant se sont élevées à 55,3 milliards d’euros, représentant 30 % du budget transport. La fiscalité reste également un facteur clé : les taxes sur les carburants ont généré 31,8 milliards d’euros de recettes publiques, dont 29,7 milliards issus de la TICPE (Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques).

Le transport collectif, une alternative de plus en plus coûteuse

Face à la hausse des coûts liés à l’automobile, les Français sont nombreux à se tourner vers les transports en commun. Pourtant, ce mode de déplacement n’échappe pas non plus aux augmentations tarifaires. Les dépenses des ménages pour le transport collectif ont bondi de 19,2 % en 2023, atteignant 34,1 milliards d’euros.

Cette hausse s’explique par plusieurs facteurs : augmentation des tarifs des abonnements, réduction des subventions publiques et reprise progressive du trafic ferroviaire. Si la fréquentation des transports en commun a progressé (+5 % pour le ferroviaire), elle reste inférieure à son niveau d’avant-crise.

Une tendance qui pourrait se poursuivre

Malgré un ralentissement global de l’inflation en 2024, les coûts des transports ne suivent pas cette tendance et continuent d’augmenter. Entre les dépenses en carburant, l’entretien des véhicules et les prix des transports collectifs, les ménages doivent composer avec une pression budgétaire toujours forte sur leur mobilité qui est encore trop dépendante des énergies fossiles et des états qui les contrôles.

Source : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-transports-2025/fr/