Balaruc-les-Bains vent debout contre la baisse du remboursement des cures thermales
À Balaruc-les-Bains, première station thermale de France, l’inquiétude est montée d’un cran. Le Gouvernement envisage de réduire fortement le remboursement des cures thermales : de 100 % à 65 % pour les patients en ALD (affection longue durée), et de 65 % à seulement 15 % pour tous les autres. Une décision qui pourrait bouleverser le quotidien de milliers de curistes… et l’avenir même de la ville.
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Une première bataille gagnée… mais le risque reste entier
Début novembre, les stations thermales ont frôlé la “douche froide”. Un amendement visant à ramener le remboursement des cures de 65 % à 15 % a été présenté dans le cadre du budget de la Sécurité sociale.
Il a finalement été massivement rejeté par près de 90 % des députés, tous groupes confondus. Ce vote, salué par l’ensemble des villes thermales, a permis d’écarter la voie parlementaire.
Mais cela ne signifie pas la fin de la menace : le Gouvernement peut encore décider d’abaisser le remboursement par décret, sans repasser devant l’Assemblée.
C’est pourquoi, les représentants des stations thermales – dont ceux de Balaruc – multiplient les démarches auprès de l’Élysée, de Matignon et des ministères concernés, pour rappeler les conséquences sanitaires et économiques d’une telle décision.
Un choc pour la première station thermale de France
Chaque année, Balaruc-les-Bains accueille 51 000 curistes conventionnés, venus principalement pour soulager des douleurs chroniques, de l’arthrose ou des troubles articulaires. La plupart repartent avec moins de douleurs, plus de mobilité et, souvent, moins de médicaments.
“Si le remboursement passe à 15 %, beaucoup ne pourront plus venir, c’est évident”, alerte Paul-François Houvion, directeur général des Thermes. Selon lui, la fréquentation pourrait chuter de jusqu’à 80 % dès la première année. “Ce serait une catastrophe sanitaire, sociale et économique.”
Car derrière les Thermes, c’est toute une ville qui vit : 400 emplois directs, des hôtels, des commerces, des locations, des restaurants…
Sur le bassin de Thau, les retombées économiques se comptent en millions d’euros.
Une pétition nationale relayée largement à Balaruc
Face à cette menace, une pétition nationale a été lancée par parlementaires, élus locaux et représentants du thermalisme.
En quelques jours, elle a dépassé 140 000 signatures, preuve d’un attachement profond du public à cette médecine.
Le texte insiste sur plusieurs points clés :
– les cures représentent 0,1 % du budget de l’Assurance maladie,
– près de 500 000 patients en bénéficient chaque année,
– 90 % des cures présentent un bénéfice médical démontré,
– la France serait l’un des rares pays européens à réduire le remboursement.
“Ce n’est pas une médecine de confort”
À Balaruc, on insiste sur la dimension médicale.
“Ce ne sont pas des vacances. Nos patients ont des maladies chroniques, souvent douloureuses. La cure est parfois leur seule alternative non médicamenteuse”, rappelle Paul-François Houvion.
Les professionnels soulignent aussi les effets bénéfiques : diminution de la douleur, meilleure mobilité, baisse des traitements, amélioration du sommeil… Dans un contexte où l’on cherche justement à limiter les anti-inflammatoires et les opiacés, l’option thermale fait figure de solution douce, prouvée et encadrée.
Un pilier pour les villes thermales
Les Thermes de Balaruc font travailler des centaines de personnes, et soutiennent un écosystème local entier : médecins, kinés, taxis, restaurateurs, hôteliers.
Dans toute la France, ce sont 25 000 emplois directs et indirects qui dépendent du thermalisme.
La pétition rappelle que 70 % des stations thermales se trouvent dans des communes de moins de 5 000 habitants. Les fragiliser, ce serait accentuer la désertification médicale et économique.
“On ne lâchera rien”
La mobilisation s’organise : professionnels, élus, médecins et patients relaient massivement la pétition.
À Balaruc, la volonté est claire : défendre un modèle de soin et un pan essentiel de l’économie locale.
“Le thermalisme soigne, soulage, redonne de la vie aux patients. Et il fait vivre nos territoires. On ne lâchera rien”, affirme le directeur des Thermes.
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Journaliste et chroniqueur pour RTS FM, possède une solide expérience dans les domaines des sorties, de la nature et de l'environnement. Issu de l’univers de la communication et de la radio, il a développé une expertise en animation d’émissions, réalisation de podcasts, interviews et reportages. Ancien chargé de communication, il a travaillé pour des médias tels que Grand Sud FM et RCF avant de devenir consultant indépendant. Son parcours est enrichi par une formation en communication et technologies de l'information, ainsi qu'en techniques de réalisation radio. Secteurs préviligiés : Sortie, Nature, Environnement, Culture, Social, Divertissement
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