Gruissan Sport Photo : quand l’émotion du sport s’expose en plein air

Une balade photographique à ciel ouvert

Imaginez-vous flâner à travers les pins, porté par le chant des cigales, et découvrir au détour d’un sentier plus de 200 clichés spectaculaires issus des quatre coins du globe. C’est l’expérience que propose Gruissan Sport Photo, un festival international dédié exclusivement à la photographie de sport professionnelle. "C’est une exposition en plein air, totalement libre d’accès, qui transforme la pinède du Bois de l’Étang en galerie à ciel ouvert", décrit Stéphane Simon.

Les photos – grand format – sont le fruit d’un concours international qui attire chaque année des centaines de professionnels. L’an dernier, plus de 5000 images ont été soumises par des photographes issus de 54 pays. Le jury, composé d’anciens athlètes, de journalistes et d’experts de l’image, sélectionne les meilleures pour composer l’exposition.

Des catégories pour raconter le sport sous toutes ses facettes

L’exposition s’articule autour de quatre grandes catégories :

• Action, pour les instants de pure intensité ;
• Insolite, là où l’humour et la surprise prennent place ;
• Reportage, pour les histoires humaines derrière le sport ;
• Sport extrême, pour les sensations fortes.

Les images sélectionnées ne montrent pas seulement des stars connues. Elles capturent aussi des gestes, des regards, des émotions fugitives que l’œil nu ne saisit pas toujours, mais que la photographie rend éternels.

Une photo, un monde d’émotions

"Ce qui est magique avec la photographie sportive, c’est qu’elle parle à tout le monde", souligne Stéphane Simon.  Le festival attire ainsi un public varié : familles, curieux, sportifs, touristes, locaux, parfois même en vélo ou en fauteuil roulant. En trente minutes (ou un peu plus), on peut parcourir toute l’exposition, lire les légendes, découvrir l’origine des photographes, et surtout se laisser surprendre.

Un hommage aux photographes de l’ombre

Le festival a aussi une mission : rendre visibles les photographes, souvent oubliés derrière leurs clichés iconiques. "Tout le monde connaît la photo du gant levé aux JO de Mexico ou celle de Muhammad Ali triomphant, mais peu savent qui était derrière l’objectif", rappelle Simon. Gruissan Sport Photo veut inverser cette tendance en mettant en avant le nom et le travail de ces artistes de l’instant.

Parmi les pépites présentées cette année : la photo lauréate du Grand Prix 2024, prise par Lilou Valero lors de l’épreuve de surf aux JO de Paris à Teahupo’o. Le cliché saisit un surfeur brésilien saluant la vague dans un moment à la fois puissant et poétique.

Crédit : Lilou Valero.

Vers un festival toujours plus vivant

Au-delà de l’exposition, le festival ambitionne de devenir un lieu de rencontres et de transmission. Des soirées de projections publiques sont en préparation, dont une autour d’un making-of exclusif des photographes de l’AFP lors des JO de Paris. Masterclass, conférences, échanges avec des photographes renommés : tout cela est en cours de développement pour les prochaines éditions.

"Notre objectif, c’est que le public puisse entrer dans les coulisses de ce métier fascinant", résume Stéphane Simon. Un métier exigeant, discret, mais essentiel à la mémoire du sport.

Un rendez-vous estival à ne pas manquer

Le festival Gruissan Sport Photo se tient jusqu’au 14 septembre, en accès libre et gratuit. L’année dernière, près de 100 000 visiteurs avaient pu découvrir l’exposition.

Les détails sur le site internet de l’événement.