Inflation en 2026 : Pouvons-nous enfin vraiment souffler ?

Des hausses de prix plus sages, enfin

 

Les grandes institutions économiques sont assez d’accord entre elles : en 2026, l’inflation en France devrait se situer autour de 1,3 à 1,5 %. Autrement dit, on serait loin des fortes hausses que les consommateurs ont subies ces dernières années.

La Banque de France parle d’environ 1,4 %, la Commission européenne de 1,3 %, et d’autres organismes comme l’OCDE ou le FMI sont sur des chiffres comparables.

Bref, sur le papier, la situation s’améliore.

Mais attention : une inflation plus faible ne veut pas dire que les prix vont baisser. Ils continuent d’augmenter… simplement plus lentement.

 

L’énergie : le vrai sujet d’inquiétude

 

S’il y a un point qui mérite une vigilance particulière, c’est bien l’électricité.

À partir de janvier 2026, une réforme importante de la régulation du nucléaire doit entrer en vigueur. Et elle ne va clairement pas dans le sens des consommateurs.

Concrètement, le prix de l’électricité ne sera plus calculé sur le coût réel de production française, pourtant stable et relativement bas, mais aligné sur les prix des marchés internationaux, beaucoup plus élevés et imprévisibles.

Pour donner un ordre d’idée : si ce système était déjà en place aujourd’hui, le coût servant de base aux tarifs réglementés aurait bondi de 44 %.

Autrement dit, les ménages paieraient leur électricité comme si elle venait de l’étranger, alors qu’elle est produite chez nous.

« Cette dérégulation compromet l’un des avantages historiques de la France en matière d’énergie » estime Daniel Deswel.

 

L’alimentation restera sous tension

 

Autre poste sensible : les courses du quotidien.

Les prix alimentaires dépendent de nombreux facteurs difficiles à maîtriser : météo, récoltes, coûts du transport, prix des matières premières, sans oublier les tensions géopolitiques ou les choix de l’Union européenne en matière agricole.

Même avec une inflation globale plus basse, l’alimentation continuera probablement de peser lourd dans le budget des ménages.

 

D’autres facteurs à surveiller

 

Les salaires, par exemple. Si certaines entreprises doivent augmenter fortement les rémunérations pour attirer ou garder des salariés, elles peuvent être tentées de répercuter ces coûts sur les prix.

La politique de la Banque centrale européenne comptera aussi beaucoup : taux d’intérêt élevés ou politique plus souple, chaque choix a un impact direct sur l’inflation.

Enfin, personne n’est à l’abri de chocs extérieurs : conflits, crises sanitaires ou catastrophes naturelles peuvent rapidement faire repartir les prix à la hausse.

 

Ce que les consommateurs peuvent faire concrètement

 

Même si l’inflation ralentit, rester passif n’est pas une option.

Comparer les prix devient un réflexe indispensable : regarder le prix au kilo ou au litre, utiliser des comparateurs indépendants, se méfier des fausses promotions.

Changer de fournisseur, quand c’est possible, est souvent le moyen le plus efficace de faire des économies, notamment pour l’énergie, les assurances, la banque ou les télécoms.

Côté consommation, sans se priver inutilement, mieux vaut éviter les achats impulsifs, planifier ses courses et privilégier les marques de distributeur, souvent équivalentes mais moins chères.

 

Ne pas rester seul face aux abus

 

Les consommateurs ne sont pas démunis. En cas de hausse injustifiée ou de pratique douteuse, il est possible de signaler les abus (DGCCRF, médiateurs, ADIL…) ou de se tourner vers une association comme l’UFC-Que Choisir, qui peut accompagner, conseiller et agir collectivement.

Car l’inflation n’est pas seulement une affaire individuelle. C’est aussi un enjeu collectif, économique et politique.

 

En résumé

 

En 2026, l’inflation devrait être plus calme, mais la vigilance reste de mise.

Comparer, renégocier, changer de fournisseur, consommer plus malin et défendre ses droits collectivement restent les meilleures armes pour protéger son pouvoir d’achat.

 

A propos de l’UFC Que-Choisir de Sète

 

L’UFC-Que Choisir est une association créée en 1951 avec une mission : informer, conseiller et défendre les consommateurs. Que ce soit pour le logement, les assurances, la santé ou d’autres sujets, ils sont là pour vous aider !

Victime d’une arnaque ? Besoin d’un conseil ? Contactez l’antenne la plus proche. À Sète, l’UFC-Que Choisir du Bassin de Thau est joignable :

• Par téléphone au 04 30 41 53 30
• ou par mail contact@sete.ufcquechoisir.fr

Horaires d’ouverture :

• Lundi après-midi : 14h - 16h30
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Des permanences sont aussi organisées à Agde, Mèze, Balaruc-les-Bains, Poussan et Frontignan. Profitez-en pour poser toutes vos questions !