Perpignan : Louis Aliot appelle l’état « à prendre ses responsabilités » face aux trafics de drogue

18 août 2022 à 11h39 par Corentin Aubry

Le maire de Perpignan Louis Aliot demande au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de mettre en place davantage de moyens dans sa ville, pour qu’elle ne devienne pas « la plaque tournante des trafics de drogue du Sud de la France ».

Louis Aliot, maire de Perpignan
Louis Aliot, maire de Perpignan
Crédit : mairie-perpignan.fr

« Non, la situation ne peut décidément plus durer »

Il semblerait que le règlement de compte mortel qui s'est produit lundi en début de soirée dans le quartier de Clodion soit la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Louis Aliot, dans un courrier ouvert, publié sur le site internet de la mairie ce mercredi, demande à l’état d’agir, pour tenter de rétablir la sécurité et la tranquillité dans certains quartiers de sa ville, où le trafic de drogue prospère. « Après l’avoir abandonné en supprimant un poste de proximité, l'État doit réinvestir ce quartier et contribuer à assurer la sécurité quotidienne de ses habitants. Des unités spécialisées doivent aussi être déployées afin de mener véritablement cette guerre contre la drogue qui pourrit une partie de Perpignan ». 

Une demande adressée au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, afin « de prendre enfin la mesure de la gravité de la situation perpignanaise et de mettre en place les moyens nécessaires afin que Perpignan ne devienne pas la nouvelle plaque tournante des trafics de drogue du Sud de la France » écrit-il.


Louis Aliot met en avant son bilan

Un ras-le-bol du maire de Perpignan, qui en profite pour détailler son bilan sur la lutte contre les trafics de drogue. « A la parole, j’ai joint les actes. Tout d’abord en renforçant de façon significative les effectifs de notre police municipale, en créant les brigades de nuit, mais également par des actions spécifiques. Ainsi, j’ai fait murer les points de deal de la résidence El Vivès et du Champ-de-Mars. Entre-temps, j’ai procédé à la démolition de l’immeuble Betriu qui abritait, lui aussi, un point de deal particulièrement rentable pour les trafiquants » explique le maire, qui depuis son élection à la mairie en 2020, fait de la lutte contre le trafic de drogue « une priorité ».