Acheter ou vendre un véhicule électrique d’occasion : les conseils de l’UFC Que-Choisir de Sète

Aujourd’hui, les véhicules électriques d’occasion attirent de plus en plus d’acheteurs. Entre la transition énergétique et la recherche de solutions de mobilité plus respectueuses de l’environnement, l’essor du marché est bien réel. Mais avant de se lancer, mieux vaut connaître les bons réflexes à adopter. Voici un tour d’horizon des conseils essentiels, basés sur l’expertise de Daniel Deswel, de l’UFC-Que Choisir de Sète.

Conseils véhicules électriques

Pourquoi se tourner vers l’électrique d’occasion ?

 

Un prix plus abordable

Acheter un véhicule électrique neuf reste un investissement important. En occasion, la décote est souvent rapide, ce qui permet d’accéder à des modèles récents pour un coût nettement inférieur.

 

Un entretien limité

Un véhicule électrique comporte moins de pièces mécaniques qu’un véhicule thermique. Pas de vidange, pas de courroie de distribution, et donc moins d’interventions à prévoir. L’entretien se concentre principalement sur les freins, les pneus et le liquide de refroidissement.

 

Des aides financières toujours possibles

Même si le bonus écologique pour les occasions a été supprimé en février 2024, d’autres coups de pouce subsistent, notamment la prime à la conversion et certaines aides régionales comme l’éco-chèque mobilité d’Occitanie.

 

Focus sur l’éco-chèque mobilité de la Région Occitanie

 

La Région Occitanie propose une aide financière incitative pour faciliter l’achat de véhicules plus propres. Ce dispositif, appelé éco-chèque mobilité, peut atteindre jusqu’à 2 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable d’occasion.

Conditions d’éligibilité :

  • Le véhicule doit avoir été acheté après le 1er janvier 2019 auprès d’un professionnel installé en Occitanie.
  • Le prix d’achat ne doit pas dépasser 30 000 € TTC.
  • Le véhicule doit émettre moins de 20 g de CO₂ par kilomètre.
  • L’aide est plafonnée à 30 % du coût d’acquisition TTC du véhicule.

Cette aide est cumulable avec d’autres dispositifs comme la prime à la conversion, sous réserve de respecter les critères spécifiques à chaque programme. Elle s’adresse en priorité aux ménages modestes et vise à accompagner la transition écologique à l’échelle locale.

 

Zoom sur la prime à la conversion

 

La prime à la conversion est une aide nationale destinée à encourager le remplacement de vieux véhicules polluants par des modèles plus propres, électriques ou hybrides rechargeables. Elle s’applique aussi bien à l’achat d’un véhicule neuf que d’un véhicule d’occasion.

Les conditions :

  • Le véhicule mis à la casse doit être ancien (essence immatriculée avant 2006 ou diesel avant 2011).
  • Le nouveau véhicule (électrique ou hybride rechargeable) doit avoir un taux d’émission inférieur à 50 g de CO₂/km.
  • L’aide est accordée en fonction des revenus fiscaux du foyer et du type de véhicule acquis.

Exemple concret :

Un ménage dont le revenu fiscal de référence par part se situe entre 15 400 € et 24 900 € peut bénéficier d’une aide de 1 500 € pour l’achat d’un véhicule électrique d’occasion, en échange de la mise à la casse d’un ancien véhicule thermique.

Ce dispositif reste en vigueur en 2025 et représente une aide non négligeable pour réduire le coût d’un véhicule propre, même d’occasion.

 

Ce qu’il faut savoir avant d’acheter

 

L’état de la batterie

La batterie est l’élément central du véhicule électrique. Sa capacité, exprimée en pourcentage, diminue avec le temps et l’usage. En dessous de 70 %, l’autonomie devient limitée. Il est donc indispensable de vérifier son état, son kilométrage, les éventuelles réparations, ainsi que la présence d’une garantie en cours.

 

L’autonomie réelle

L’autonomie annoncée par le constructeur ne reflète pas toujours l’usage quotidien. Les conditions météorologiques et l’utilisation de la climatisation ou du chauffage peuvent fortement impacter les performances. Un essai routier est vivement recommandé.

 

Le type de recharge

Il faut vérifier la compatibilité du véhicule avec les bornes disponibles autour de chez soi ou sur ses trajets réguliers. Le type de connecteur, la puissance acceptée et les normes de recharge sont autant d’éléments à prendre en compte.

 

La location de batterie

Certains modèles, comme les premières générations de Renault Zoé, ont été vendus avec un contrat de location de batterie. Cela implique un abonnement mensuel qu’il faut bien intégrer au budget global.

 

L’état général du véhicule

Comme pour toute voiture d’occasion, une inspection complète s’impose : carrosserie, pneus, freins, suspensions, fonctionnement des équipements. Le carnet d’entretien permet de vérifier le suivi régulier du véhicule.

 

Ce qu’il faut savoir avant de vendre

 

Valoriser le véhicule

Un véhicule propre, bien présenté, avec des photos soignées et une annonce claire attire davantage. Il est utile de mettre en avant les économies réalisées sur l’entretien et le carburant, ainsi que les avantages liés aux zones à faibles émissions (ZFE).

 

Soigner la préparation

Un intérieur propre, un extérieur entretenu et des équipements en bon état inspirent confiance. Cela peut justifier un prix plus élevé, surtout si l’entretien a été régulier.

 

Mettre en avant la batterie

La batterie reste la première source d’inquiétude pour l’acheteur. Fournir un certificat de bon état, disponible en concession, est un vrai plus. Si la batterie a été changée récemment ou si elle est encore sous garantie, n’hésitez pas à le mentionner.

 

Préparer les documents

Rassemblez tous les justificatifs nécessaires : carnet d’entretien, factures, diagnostic batterie, certificat de non-gage, contrôle technique de moins de six mois, carte grise. Une vente bien documentée rassure l’acheteur.

 

Estimer le prix de vente

Des plateformes comme L’Argus, La Centrale ou Leboncoin permettent d’estimer le prix en fonction du modèle, du kilométrage, de l’état général et de la batterie. Une estimation réaliste facilite une vente rapide et évite les négociations à rallonge.

 

À retenir

 

Depuis le 1er mai 2025, les véhicules électriques ne sont plus exonérés de taxe de carte grise, ce qui peut entraîner un surcoût à l’immatriculation. C’est un élément important à intégrer dans votre budget.

En cas de problème après l’achat (par exemple une batterie qui ne se recharge plus correctement dans le mois suivant), le vendeur professionnel est tenu de remettre le véhicule en conformité. Le consommateur peut alors exiger une réparation, un remplacement, ou, si cela s’avère impossible, l’annulation pure et simple de la vente.

 

En conclusion

 

Acheter ou vendre un véhicule électrique d’occasion demande un peu plus d’attention que pour un modèle thermique, surtout en ce qui concerne l’état de la batterie. Toutefois, avec une bonne préparation et une inspection sérieuse, il est tout à fait possible de faire une très bonne affaire tout en s’engageant dans une démarche plus respectueuse de l’environnement. Les aides financières encore en place, tant au niveau national que régional, permettent en outre d’alléger la facture de manière significative.

 

A propos de l’UFC Que-Choisir

 

L’UFC-Que Choisir est une association créée en 1951 avec une mission : informer, conseiller et défendre les consommateurs. Que ce soit pour le logement, les assurances, la santé ou d’autres sujets, ils sont là pour vous aider !

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Publié : 12 mai 2025 à 11h53 par
Corentin Aubry