Tom Baldetti en spectacle à Arles : "Je n’ai jamais été aussi heureux que sur scène"

Comment vas-tu Tom ? Tu sembles en pleine forme.

Ouais, écoute, c’est encourageant. Je sors d’un été assez intense : le festival d’Avignon, un autre à Montréal… Et là, j’ai un petit sas à Paris où je joue avant de repartir en tournée avec des copains, avec une date à Arles justement.

Avignon, c’était ta première fois ?

Oui, et j’ai eu beaucoup de chance. J’ai vécu un Avignon un peu… “luxe”, sans prétention. Le spectacle était complet tous les soirs plusieurs semaines à l’avance. Pas besoin de flyer, ce qui est rare là-bas ! Du coup, j’ai pu me concentrer sur le jeu, dans des conditions parfaites. C’était une expérience de dingue.

Tu présentes ce dimanche ton spectacle à Arles. De quoi parle-t-il ?

C’est mon tout premier spectacle. Il est autobiographique, mais je le veux intergénérationnel. À Avignon, j’ai vu qu’il touchait autant les jeunes que les plus âgés. Ça parle beaucoup de ma famille, du rapport homme-femme, de parentalité… Est-ce que je veux être père ? Ce genre de questions. C’est personnel, mais universel, avec beaucoup d’interactions. Il y a toujours une partie question-réponse avec le public à la fin, et ça, c’est jamais pareil d’une date à l’autre.

Tu viens du Sud-Ouest, et on te connaît aussi pour ton accent. Il est présent sur scène ?

Je viens de Toulouse, effectivement. L’accent, il est là, mais dans le spectacle, ce n’est pas ce qui prend le plus de place. Le personnage du Sud, que les gens connaissent sur les réseaux, il sert d’introduction, pour donner envie de venir voir ce que je fais sur scène. Mais sur scène, c’est autre chose, et les gens sont souvent agréablement surpris. Mon métier, c’est la scène. Ça fait six ans que je joue, et un an seulement que je suis visible sur les réseaux.

Tu parlais des interactions avec le public, tu improvises souvent ?

Toujours. J’ai une base de 60 minutes écrites, bien rodées. Mais chaque soir, il y a de l’improvisation, des blagues contextuelles. Dimanche à Arles, au théâtre antique, ce sera évidemment particulier. C’est la première fois que je joue dans un lieu comme ça, donc il y aura forcément des blagues sur le lieu, sur Arles. Et comme il y a toujours un échange avec le public, ça change tout le temps. C’est ça qui est beau dans le spectacle vivant.

Tu n’as jamais joué dans un lieu aussi emblématique ?

Jamais. C’est une première. C’est un peu intimidant, mais dans le bon sens. Il y a un côté "gladiateur", c’est trop marrant ! Je me dis que ce théâtre a vu passer des gens depuis des millénaires… Et là, deux mille ans après Jules César, c’est la sardine qui débarque. (rires)

Tu es en tournée jusqu’à la fin de l’année, mais tu bosses déjà sur la suite ?

Oui, j’adore créer. Quand je ne suis pas en tournée ou sur scène à Paris, je suis en comedy club pour tester de nouvelles blagues, parfois me planter. C’est nécessaire pour écrire un deuxième spectacle. J’aimerais bien aussi apparaître dans quelques films un jour. Mais pour l’instant, j’ai la chance d’avoir un agenda bien rempli, et j’espère que ça va durer.

Et le stand-up, comment est-ce que c’est venu ? C’était prévu ?

Pas du tout. Petit, je faisais du rugby. Et dans ce milieu, ce n’est pas évident d’avouer que tu veux faire du théâtre. À l’époque, je regardais On n’demande qu’à en rire, ça passait pile quand je rentrais de l’école. Je me suis dit : faut que j’essaye au moins une fois. Et dès la première fois, j’ai su que j’étais à ma place. J’ai tout lâché : mes études, j’ai fait plein de petits boulots pour économiser et venir à Paris. À l’époque, tout se passait ici. Aujourd’hui, on peut un peu plus vivre de ça ailleurs, mais Paris reste central.

Infos pratiques 

• Tom Baldetti en spectacle ce dimanche 3 août à 21h au Théâtre Antique d’Arles.
• Billets disponibles sur les plateformes habituelles
• Prochaine date dans la région : La Grande-Motte le 14 octobre 2025.